L’îlot où la gastronomie et la brasserie se côtoient

Les deux restaurants du «Chiggeri» sont gérés par Sandra Totaro et João Ramos

Dino Totaro, sa fille Sandra et son gendre João

PAR CLAUDE FRANÇOIS

Depuis de longues années, le «Chiggeri» propose la bonne formule avec une carte gastronomique et une carte brasserie. Et un choix unique en vins. Cette formule n’a pas changé avec la nouvelle direction, qui maintient les plats classiques tout en proposant de nouveaux plats originaux et un esprit branché.

Selon Dino Totaro, qui épaule sa fille Sandra et son gendre João dans leur nouvelle aventure, la reprise du Chiggeri «en famille» était une décision logique: «Personnellement, j’étais déjà actionnaire de Chiggeri depuis 2013. Au début d’année, l’opportunité s’est présentée de reprendre l’affaire avec ma fille Sandra et son mari João Ramos. Ils ont fait leur formation hôtelière au Lycée Technique Hôtelier Alexis Heck à Diekirch et leur apprentissage dans différents établissements au Luxembourg. Nous avons repris le Chiggeri le 1er mars 2017.»

La reprise s’est faite calmement et sans bouleversement majeur de la formule à succès du Chiggeri, qui est basé sur le service parallèle dans un restaurant de style brasserie et d’un restaurant à vocation gastronomique, au 2e étage de la maison de maître imposante située dans la rue du Nord. «Les deux cuisines sont restées plus ou moins pareilles», confirme Sandra Totaro. «Au rez-de-chaussée dans la brasserie, et à la terrasse jardin d’hiver nous servons des plats typiquement brasserie, des plats plus simples.»

Dino précise que la carte de la brasserie est composée essentiellement de plats «que l’on qualifie aujourd’hui de bistronomiques». On retrouvera les classiques comme les carpaccios, les tartines, les tartares ou les hamburgers «qui sont devenus un must! Ce sont des plats très à la mode que l’on cherche dans les établissements branchés, pour les jeunes.»

Au deuxième étage, le restaurant gastronomique, qui fait 40 couverts, propose une carte orientée vers la nouvelle cuisine, gastronomique, avec des plats uniques, «des créations maison que l’on ne trouve pas ailleurs», ajoute Dino Totaro.

Des classiques? «A la brasserie, ce sont nos diverses tagliatas, par exemple la version asiatique ou mexicaine, et évidemment les hamburgers.» Le Chiggeri prend très au sérieux les hamburgers qui sont déclinés dans de nombreuses interprétations et pour lesquels n’est utilisé que du «très bon pain», comme le souligne Dino.

Les classiques au restaurant gastronomique, ce sont le fameux filet de boeuf maturé 21 jour, la pluma iberico avec des tagliolinis fumés, ou la souris d’agneau cuite pendant sept heures en basse température. Le restaurant gastronomique propose d’ailleurs aussi un menu gourmand (55 euros) et un menu Carte blanche (75 euros pour cinq services).

Situé dans la vieille ville, le Chiggeri est l’endroit idéal pour des soirées décontractées et des événements animés. João Ramos est visiblement enthousiaste par rapport au succès des rendez-vous réguliers proposés au Chiggeri: «Tous les mercredis de 18 heures à 21.30 heures, il y a l’After Work, pendant lequel nous servons de petites tapas et du finger food, et le hamburger à 15 euros plus une boisson. Et certains mardis, nous proposons les carpaccios à volonté pour 21 euros.»

Un autre rendez-vous populaire: le brunch du dimanche qui a lieu entre midi et 15 heures. Et une fois par mois, le Chiggeri invite à son Sunday Chillout, proposé de 19 heures à 1 heure du matin: «Nos deux premières éditions étaient couronnées de succès, ce qui nous amène à prévoir maintenant un rendez-vous par mois», se réjouit le jeune entrepreneur. Le repas dans le noir est une autre spécialité de la maison, une expérience unique: «Les plats dégustés ont une toute autre saveur. Et le moment partagé est rempli de spontanéité où l’écoute est la clé de ce dîner dans le noir», explique le Chiggeri sur son site internet. Cette expérience est longtemps réservée en avance, et a lieu tous les jeudis en saison. La reprise des repas dans le noir est prévue pour septembre.

Prochainement, le Chiggeri participera, avec son restaurant gastronomique, aux Resto Days qui auront lieu du 8 au 18 juin. «Tous les soirs, nous réserverons 25 places aux clients Resto Days qui pourront profiter d’un menu trois services pour 38 euros. Et à midi, 40 personnes auront l’occasion de déguster un menu déjeuner spécial Resto Days», précise João.

Au Chiggeri, le vin est la boisson phare! Après avoir récolté plusieurs distinctions au fil des années, le Chiggeri a été élu le restaurant avec la «Meilleure Carte des vins 2017» par le magazine Explorator.

«La carte comprend quelque 450 références et se veut très complète, avec des vins de toutes les couleurs et de pays comme la France ou l’Italie», souligne Dino Totaro qui est un grand expert en la matière: Secrétaire de l’Association Luxembourgeoise des Sommeliers et membre du bureau international de l’Association des Sommeliers Internationaux (ASI), il a parcouru le monde entier pour vivre sa passion.

Avantage pour les clients, la carte des vins est absolument identique pour la brasserie et le restaurant gastronomique. «Le client trouve un vin plus simple mais attrayant dans les deux restaurants, mais il faut tout autant qu’à la brasserie on puisse s’offrir un grand vin avec un hamburger», explique Totaro.

Le Chiggeri propose donc une carte très variée, tant au niveau des référ- ences qu’au niveau des prix, et des vins de nombreuses régions. Ainsi, deux pages sont dédiées uniquement aux vins de la Moselle luxembour- geoise, «parce que nous voulons mettre l’accent sur les vins locaux. Si un touriste ou un homme d’affaires étranger nous demande un vin, nous ne manquerons pas de lui proposer un choix de vins luxembourgeois, pour qu’il les découvre.»

Totaro souligne qu’en conseillant un vin, «il faut être vigilant avec le prix». C’est pour cela que le Chiggeri a mis au point un système de catégories de prix décliné en quatre gammes et visuellement en quatre couleurs: bouteilles de 25 à 50 euros, de 50 à 100 euros, entre 100 et 200 euros et une autre catégorie pour des flacons au-delà de 200 euros: «Nous prions les clients de lire ce petit message sur la carte des vins et de nous indiquer la gamme de prix souhaitée.» Cela facilite le choix du sommelier et évite tout malentendu.

Le Chiggeri propose maintenant aussi une version «tablet» de la carte des vins. Dino Totaro, qui est aussi direc- teur de la société spécialisée en informatique Eurobureau: «Au mois de mai, nous avons testé une appli- cation qui est intégrée dans notre système de caisse et qui reprend tous les vins référenciés. C’est très ludique et moderne.

Le client peut faire une recherche sur la tablette et trouver aisément le cépage, la région ou le style de vin souhaité, ou un plat pour trouver le vin qui s’accorde idéalement.»

Chiggeri, un établissement branché! Ceci compte aussi pour sa communication: «Nous travaillons beaucoup avec notre site internet qui est adapté et orienté vers l’utilisation via les portables», précise João Ramos: «Nous accordons une très grande importance à notre page Facebook sur laquelle les clients trouvent toutes les informations concernant nos nombreux événements. Sur Facebook, nous racontons notre histoire au jour le jour, et nous postons des photos actuelles également via Instagram.»